La Tour : Son Histoire….

 

Donjon d'un château d'une hauteur de 32 mètres, construit à la fin du XIe début du XIIe siècle, par les vicomtes de Limoges . L'entrée, non accessible, se situe à 6 mètres du sol.

Le château a appartenu à plusieurs familles. Les anglais y tinrent garnison de 1380 à 1381.

Le 6 Octobre 1553 Château-Chervix fut le théatre d'un drame de la folie, François de Coignac, seigneur de Château Chervix fut hanté, comme tant d'autres, par l'idée de la fabrication de l'or ou du changement de tout métal en or grâce au mercure solidifié.

Pour ce faire, il s'adjoignit un certain Bernardiera, prêtre de mauvaise vie prêt à tout, même à vendre son âme au diable. Il installa un laboratoire dans une tour isolée du château, faisant dire aux paysans, à la vue des reflets ambrés des cornues dans l'embrasement des fenêtres, que le seigneur avait commerce avec le diable.

Le beau-père de François de Coignac, motivé par la même science perfide fut accusé de falsification de monnaie et conduit au Châtelet d'Angoulême. Son gendre, fort ému, alla plaider sa cause et obtint "que bonne justice serait faite".

A son retour, il conta l'histoire à Bernardiera, celui-ci redoutait que la justice vienne s'intéresser à leur activité et proposa au seigneur le moyen suivant : "ne vaut-il pas mieux que votre femme, enfants, chambrières et valets meurent innocents que si en vous accusant, ils fussent souillés de trahison" en achevant son raisonnement il le convainc qu'ils devaient périr en même temps que la destruction du bâtiment.

Coignac ne voulant pas participer à cette tuerie alla se réfugier au Puy de Bar, laissant le champ libre au prêtre et à un complice.

Usant de subterfuges, le misérable Bernardiera attira Dame Coignac dans le laboratoire où il la tua d'un coup de dague, puis ce fut le tour des enfants, pendant que son complice s'occupait des domestiques les uns après las autres, sauf un petit berger qui, remontant de la cave entendit crier et s'y réfugia de nouveau. Les corps des malheureux furent entassés dans le laboratoire où il fut mis le feu.

Les paysans effrayés virent ce formidable incendie, car de la tour il gagna le reste du château, n'épargnant que le donjon actuel.

Après 2 jours, le petit berger sortit de sa cachette et raconta la terrible histoire. Ce récit vint aux oreilles des juges du Présidial (la première grande affaire que dut traiter la nouvelle chambre) qui firent chercher les coupables.

Bernardiera confessa son crime, il fut tenaillé, roué, écartelé et décapité à Limoges, quant à Coignac, réfugié en Suisse, il fut condamné à avoir la tête tranchée.

Le château ne fut pas reconstruit, seul à la fin du XVIe siècle des bandes de huguenots s'en emparèrent mais il fut repris presque aussitôt.

Un Refuge Secret :

 

Il existe également , au pied de la tour, un boyau fermé avec des « loges » de chaque coté. Le tout sur une dizaine de mètres et ne dépassant pas 1 m de hauteur.

Cette cache permettait de stoker de la nourriture et de se soustraire aux représailles des bandes armées qui sillonnaient parfois la région !

 

CHÂTEAU-CHERVIX

PatrimoineRestauration du four à pain