ROCH POPELIER, un artiste bien connu des limousins, fait don de son talent à la commune de VICQ. Madame le MAIRE et le CONSEILMUNICIPAL ont accepté la généreuse proposition de Monsieur ROCH POPELIER de réaliser sur les murs intérieurs, récemment restaurés, une fresque monumentale..
L'artiste a choisi de représenter, dans son style dépouillé, des passages de la vie de Saint François d'Assise, particulièrement connu pour son amour de la nature et des animaux et créateur de la première crèche. Cette fresque fera donc écho à la traditionnelle et réputée crèche de Vicq qui met en scène les célèbres bergers en bois sculpté du XVIIème siècle L'œuvre, commencée au mois d'Août, devrait être achevée dans un an environ. Au-delà de l'intérêt artistique qui consacrera le travail du peintre, la chapelle constituera un attrait touristique et culturel dans notre région. La petite chapelle, construite en 1092, fièrement coiffée de son clocheton en bardeaux de châtaignier, va ainsi connaître un destin que la passion d'un artiste aura rendu plus intense. Pour reprendre une phrase de Madame le Maire :
« Ce sera un lieu de beauté, de culture et de foi. Chaque visiteur y trouvera son compte ». |
- Cette chapelle tirerait son nom du lieu ou elle fut construite, qui était planté de châtaigniers, elle sera aussi appelée "chapelle de Notre Dame de la Châtaigneraie". - Sur la chapelle primitive il n'existe aucun document, mais on sait qu'en 1631, pendant la grande épidémie de peste (cela est inscrit sur les registres paroissiaux) on y fit des baptêmes et même des enterrements. A en croire la légende ou la tradition, elle aurait été construite pour honorer la Sainte Vierge en ce lieu ou vers 1O96 des enfants auraient découvert dans le tronc d’un châtaignier une statue de la Ste Vierge, qu'ils transportèrent à l'église et qui le lendemain aurait repris sa place dans le tronc de l'arbre. Suite à cela les habitants de VICQ y voyant un présage construisirent la chapelle et y revinrent en dévotion. - De cette antique chapelle resteraient seulement quelques vieilles pierres, la façade est relativement récente, la chapelle a fait l'objet au cours des âges de nombreuses réparations et transformations, notamment entre 1725 et 1728, œuvre de l'Abbé MARTIN, curé de VICQ. De cette époque dateraient la statue de l'enfant Jésus et celle de la Ste Vierge, qui surmonte 1' autel et seraient de 1' artiste qui a réalisé le retable de l'église paroissiale. - Le 29 fructidor an IV (15 septembre 1796) la chapelle des Chauveix fut vendue nationalement au sieur Pierre ALBIN. Comme pour le presbytère elle avait été estimée par l'expert national M. BREUIL de Fressanges, à une valeur beaucoup plus grande que ne l'avait estimée l'expert du soumissionnaire <1135O frs au lieu de 6O6 frs), une contre expertise fut ordonnée sans que l'on puisse trouver quel en avait été le résultat. Enfin elle fut vendue 72O frs. — En 1822, cette même chapelle presque en ruines aurait été cédée à la fabrique de la paroisse de VICQ pour 132 frs par le propriétaire du moment M. de FORVILLE (dont la famille aurait été enterrée dans le cimetière du temple (de Magnac) commune de VICQ. Malgré des réparations, faites suivant les besoins urgents, cette chapelle se trouvait en grand délabrement. - En 1885 l'Abbé LAPORTE curé de VICQ, décida une importante restauration qui fut retardée par un conflit avec la municipalité de VICQ, qui prétendait être propriétaire de l'édifice et avait, parait-il, décidé d'en faire un temple protestant, avant de vouloir l'utiliser pour en faire un local pour les cantonniers. . . Le conseil municipal, dont le maire était M. CHARPENTIER, dans une délibération (retrouvée aux archives départementales) se rapportant a la chapelle des Chauveix, dont la propriété est revendiquée à la fois par la commune et par le conseil de fabrique, indique que pour l'assemblée municipale "les registres d'état sont les seuls à faire foi devant la loi, et qu'elle méconnaît les registres de l'église", etc, etc. . .
La délibération se poursuit par : "Pour couper court à toute discussion le conseil demande à M. le Préfet de vouloir réclamer à la fabrique, les pièces authentiques (titre de vente, enregistré pour 1' achat à M. de FORVILLE) qui permettrait la solution de cette affaire". Peu après, le 29 novembre 1885, l'évêque de Limoges adressait à M. le Préfet de la Haute—Vienne une lettre, dans laquelle il se plaignait "des actes des plus en plus arbitraires du maire de VICQ" vis à vis du clergé et du conseil de fabrique de la paroisse. Il faisait valoir qu1II avait cru que le changement de curé, revendiqué par l'administration communale (et qui en fut satisfaite) ferait cesser l'opposition systématique qu'elle manifestait vis à vis de l'autorité religieuse et "que la guerre devenait d'autant plus acharnée qu'elle manquait de prétextes". Enfin l'évêque demandait à M. le Préfet de faire examiner les pièces qu'il joignait à sa lettre et de vouloir bien intervenir auprès de M- le Maire de VTCQ pour que la situation puisse redevenir ce qu'elle avait été depuis plus de 6O ans. Il semble que la commune fut déboutée dans cette affaire et qu'il fut ordonné à la municipalité de laisser effectuer les réparations projetées. Les travaux portèrent sur la réfection de la toiture et du clocher, elles furent terminées en 1889 et coûtèrent 5O21 frs, payés grâce à la générosité des familles de CALIGNON, de NEUVILLE, CHATARD, CHAMBRY, MOUFLE, etc. . . - La fête patronale de Notre Dame des Chauveix était autrefois celle de l'Assomption de la Ste Vierge. - En 1892, une indulgence plénière fut accordée par l'évoque de Limoges aux fidèles qui réciteraient devant 1'image de la Vierge un Ave Maria et diraient l'invocation : "Notre Dame des Chauveix priez pour nous" - Actuellement la chapelle est la propriété de la commune de VICQ.
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