Cippe, « Le Retour »
Selon la définition du dictionnaire un « cippe » est une petite stèle funéraire en forme de colonne tronquée. Au milieu du bourg, à l’angle de la Nationale 20 et de la route qui mène à Château-Chervix se dressait un cippe funéraire gallo-romain. De belle facture, en serpentine, pierre relativement rare dont on trouve des affleurements localement, il mesure 87 cm et repose sur un entablement carré, surmonté d’une sorte de cône en forme de pomme de pin. Vers 1950, lors des travaux d’aménagement du carrefour, il a été déplacé et déposé, à la demande de Mme R. Célérier, dans son jardin en attendant de trouver un endroit plus propice à sa réimplantation.
Et les années passent ; plus d’un demi siècle….. Et ce n’est qu’au décès de sa gardienne qu’on se souvient de ce témoin de notre histoire locale. Entre temps un Office de Tourisme a été aménagé, on décide de l’y installer.
Une délégation municipale se rend sur place pour décider faisabilité et des modalités du transport, mais le poids du cippe et l’exiguïté des passages ne laissent que peu d’espoir. La Présidente de l’Office de Tourisme fait alors appel au Club des Retraités. Nouvelle délégation, visite du Président et de son équipe de choc, pour eux pas de problème, leur expérience et leur savoir faire rendent l’opération réalisable. Rendez-vous est pris pour le jeudi suivant.
Et en ce jour de juillet 2003 à 15 heures le cippe vacille sur ses bases, on le couche sur un diable et on l’arrime solidement. Le passage des différentes portes et la descente de quelques marches sont les seuls moments vraiment délicats. L’un tient les deux poignées, les deux autres chacun une roue, un gros effort est alors fourni pour effacer ces obstacles. Mais quelle ne fut pas la joie de tous de voir le cippe prendre doucement la RN 20 pour rejoindre sa place définitive dans le jardin de l’Office de Tourisme où chacun pourra venir l’admirer.
Étant comme l’on dit de la vieille école, et désirant peaufiner le travail, ils vont chercher un « Karcher » pour le nettoyer et enlever toute la mousse disgracieuse. Par la suite ils le caleront avec un petit solin en ciment.
On ne peut que remercier Madame Raoul dont l’initiative a certainement sauvé ce souvenir du passé, n’oublions pas non plus son petit-fils Christophe qui a permis ce « retour ».
Comme vous pouvez vous en rendre compte, à Magnac-Bourg, il faut compter avec les anciens.
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